Résumé du film
L'été, dans les Alpes. Un soir de bal, Lise, quinze ans, découvre Simon violemment pris à parti par une bande de jeunes. En treize fragments, leur passion cachée va se déployer, comme un poison au cœur des montagnes.
Scénario & réalisation : Céline Gailleurd et Olivier Bohler
Production : Nocturnes Productions / Les Melviliens
Durée : 25 minutes Genre : Fiction
Lieux : Région PACA – Hautes-Alpes (05) et Alpes-de-Haute-Provence (04)
Le tournage se déroulera intégralement en extérieurs, autour du lac de Serre-Ponçon, août 2017
Préparation : 5 avril 2017 – 1er août 2017 Post production : septembre 2017 – février 2018.
Page Facebook : https://www.facebook.com/Dramonasc/
Prix reçus pour le scénario
- Label de la Maison du Film Court 2016
- Bourse Beaumarchais / SACD 2016
- Sélection en résidence Med in Scénario 2016
- La Métive, Résidence d’artistes 2015
L’idée
Dramonasc (13 Fragments) est un film sur un amour transgressif entre une jeune fille de 15 ans et son demi-frère de 18 ans.
Nous avons choisi de raconter cette histoire de manière fragmentaire. Ces 13 séquences ne livrent donc qu’une partie de l’histoire de Lise et Simon, qui ont justement souffert de ne pouvoir se construire plus tôt ensemble.
A travers le personnage de Lise, nous avons souhaité revendiquer un point de vue féminin sur ce moment où la passion submerge la raison, avec ses frissons, ses peurs, ses bonheurs foudroyants. Sous ses airs affirmés, son habitude de la chasse et des grands espaces, Lise est aussi un personnage profondément en empathie, qui souffre de voir Simon rejeté par son père, et essaie de lui apporter, à sa façon, cet amour qui lui manque.
Lise et Simon savent pertinemment l'aspect inacceptable de leur amour. Le hameau de Dramonasc devient ainsi, pour eux, un échappatoire, un lieu de totale liberté.
Nous avons ainsi voulu ancrer ce scénario au plus près d’une région, celle de Serre-Ponçon, dans laquelle Céline Gailleurd plonge ses racines familiales, et qui est paradoxalement peu représentée au cinéma, bien qu'elle possède un potentiel visuel extrêmement puissant.
Sans doute parce que nous venons du documentaire, nous souhaitons être dans la vérité des lieux et tourner entièrement en extérieur. Les visages, les paysages, les accents, seront la matière première de notre film. Nous travaillerons ainsi sur la sensation d’immensité d'une nature sublime, où les silhouettes se détacheront sur des étendues vertigineuses, renforçant le pouvoir de fascination de cette terre, où en même temps que la beauté semble toujours pouvoir surgir le tragique.
Là, la jeunesse se cherche, entre modernité et antique ruralité, parmi des paysages d'une beauté écrasante. Ces lieux et ces personnages, nous souhaitons les pousser vers un stade mythique : telles une incarnation du destin, les forces de la nature sont partout sensibles dans ces paysages de Serre-Ponçon, et les élans mêmes de nos personnages, dans leur aspect presque sauvage, participent de la force de ces espaces.
Nous avons constitué notre scénario en suivant tout un été un groupe de jeunes, en repartant des lieux qu’ils fréquentent, de leurs comportements en groupe, des fêtes qu’ils aiment. C’est pour cette raison que nous souhaitons confier tous les rôles à des acteurs non professionnels, qui nourriront aussi le film de leur propre rapport au monde.
Céline Gailleurd & Olivier Bohler
Lieux, visages, ambiances
Ces images ont été tournées avec notre chef opérateur Denis Gaubert, pour des essais caméra dans les décors du film.
Pour les réaliser, nous avons suivi des adolescents de notre famille et leurs amis dans certains des lieux où se tiendra le tournage.
Notes sur le film
Dramonasc (13 Fragments) s’attache à une région encore peu représentée au cinéma, celle du lac de Serre-Ponçon. Cette région, Céline Gailleurd la connaît très bien, car elle en est originaire. Les décors qu'ont choisi les auteurs sont extrêmement particuliers : hameau en ruines, lac à perte de vue, cascades... Ils ont souhaité se livrer très en amont à des repérages avec leur chef opérateur, Denis Gaubert. La plupart des lieux du film ont ainsi été trouvés, de même qu'un certain régime d'images, épuré pour les paysages et très contrasté pour les ambiances de fêtes. Le choix du format Scope, qui s'est imposé du fait de leur recherche visuelle sur les paysages et l'émotion qu'ils peuvent dégager, n'est pas sans évoquer une forme de western tragique.
Désireux de trouver de jeunes comédiens locaux, ils ont débuté des castings avec les adolescents de la région.
Nous espérons donc que vous partagerez notre intérêt pour le scénario de Céline Gailleurd et Olivier Bohler, ainsi que notre envie de voir prendre vie à l'écran, dans toute sa complexité, l'histoire de Lise et Simon.
Raphaël Millet – Producteur du film
Biographie des deux réalisateurs
Céline Gailleurd est née à Nice en 1981. En 2011 elle soutient la thèse de doctorat consacrée aux survivances de la peinture du XIXe siècle dans le cinéma italien des années 1910. Après avoir été vacataire à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, elle est à présent Maître de Conférence en Cinéma à l'Université de Paris 8. Elle y enseigne l'analyse filmique, travaille avec les étudiants sur la représentation de l'adolescence au cinéma et organise des ateliers de rencontres avec de jeunes cinéastes français. Céline Gailleurd collabore aussi à différentes revues de cinéma.
Olivier Bohler est né en 1972 à Marseille. Après des études de Lettres Classiques, il a enseigné le cinéma à l’Université d’Aix-en-provence, et publié de nombreux articles. En 1998, il dirige l'ouvrage Pier Paolo Pasolini et l’antiquité, et soutient en 2000 une thèse dédiée à Jean-Pierre Melville. Il participe ensuite à la coécriture de plusieurs scénarios, puis fonde Nocturnes Productions avec Raphaël Millet en 2007, dont il produira plusieurs documentaires : Pierre Schoendoerffer, la sentinelle de la mémoire (2012), Le Voyage cinématographique de Gaston Méliès dans les mers du sud et en Extrême-Orient (2016), Chaplin à Bali (2017). En 2009, il réalise son premier film : Sous le nom de Melville, dédié au cinéaste Jean-Pierre Melville, accueilli dans plus d'une quarantaine de festivals et rétrospectives dans le monde. Il produit aussi le court métrage de fiction d'Arnaud Bénoliel, A Mi-Chemin (2012, 23 mn), avec l’acteur Laurent Lucas, présenté à la Cinémathèque Française et dans plusieurs festivals internationaux. Olivier Bohler est par ailleurs chargé de cours à l'Université de Paris 8.
Films précédents
Edgar Morin, Chronique d’un regard (Céline Gailleurd & Olivier Bohler, 81 minutes, sortie salles le 29 Avril 2015).
Production : Nocturnes Productions. Participation : CNC, Ciné +, PACA, Musée du Quai Branly, Institut français d'Allemagne, Scam Brouillon d'un rêve, Sacem.
Festivals : Festival Lumière (Lyon, 2014) ; Festival Itinérances (Alès, 2015) ; Rencontres Cinématographiques de Digne-les-Bains (2015) ; Rabat FICAR (Maroc, 2016) ; Festival Voilah ! (Singapore 2016) ; Festival de l'Histoire de l'Art (Fontainebleau, 2016)...
Dossier de presse : http://www.tamasadiffusion.com/Images/DP/edgarmorin-chronique-dp.pdf
Jean-Luc Godard, le désordre exposé (Céline Gailleurd & Olivier Bohler, 65 minutes, 2012).
Production : INA, Nocturnes Productions, Imagia. Participation : CNC, Ciné +, Ministère de la Culture et de la Communication (CNAP), Ville de Genève, Angoa, Procirep.
Festivals : Etats généraux du documentaire de Lussas (2012) ; Loop Barcelona (2013) ; Doc Buenos Aires, 13° (Argentine, 2013) ; Itau Cultural (Sao Paulo, 2013) ; Beirut Art Center (Beyrouth, 2013) ; Pointligneplan cinéma et art contemporain (FEMIS, 2013) ; Tate Modern (2014) ; Yamagata International Documentary Film Festival (2015) ; Festival de l'Histoire de l'Art (Fontainebleau, 2016) ; National Gallery Singapore (2016) ; Mostra Internazionale del Nuovo Cinema di Pesaro (2016).
Leur collaboration commence en 2010
2010 est l’année de la première co-réalisation de Céline Gailleurd et Olivier Bohler : André S. Labarthe, Du chat au chapeau. Filmant André S. Labarthe dans les derniers moments d'élaboration de son exposition Le chat de Barcelone jusqu'à son vernissage, les deux réalisateurs constituent une sorte d’autoportrait en creux, teinté de mélancolie et de surréalisme, du cinéaste et critique.
En 2012, ils co-réalisent Jean-Luc Godard, le désordre exposé, qui revisite l’œuvre de Jean-Luc Godard à l’aune de son exposition à Beaubourg en 2006. Le film est tourné en majeure partie dans un studio de l'Ina, transformé en une sorte de crypte, accueillant une nouvelle version de l'exposition de Jean-Luc Godard, commentée par André S. Labarthe. A ces images s'ajoutent d'autres, réalisées en 2006 par les deux réalisateurs à l'intérieur de l'exposition. Elles sont parmi les rares à conserver un souvenir de cet événements, ainsi que de son démontage et de sa vente à Emmaüs. L’utilisation des archives est un enjeu fort aux yeux des réalisateurs : comment peuvent-elles être croisées avec des images contemporaines ? Jusqu’où peuvent-elles être spatialisées dans des décors, et faire remonter des nappes de passé au cœur du présent ? Le film connaît un parcours international, dans des festivals - Doc Buenos Aires, Yamagata (Japon), ou Pesaro, (Italie)... - et des lieux dédiés à l'art contemporain - le Beirut Art Center, la National Gallery Singapore ou la Tate Modern de Londres, où il fut présenté par Laura Mulvey et Michel Witt.
Leur dernier film, Edgar Morin, Chronique d'un regard, est sorti en salles en avril 2015. Tourné dans les rues de Paris et Berlin, mais aussi au musée du Quai Branly et au musée du film Deutsch Kinemathek, il retrace le parcours du philosophe et cinéphile Edgar Morin, et met en lumière la place essentielle du septième art dans la construction de sa pensée. C’est pour cette relation intense entre passé et présent que le musée est l’un des lieux privilégiés de leur travail. Endroit de déambulation, de rêve, où le temps, loin de s’abolir, se démultiplie en une multitude de fils, permet à la pensée de s’ouvrir totalement. C’est aussi un endroit clos, non réaliste, qui rejoint leur goût pour la mise en scène et la fiction. Avec ce documentaire, ils poursuivent leur questionnement sur la notion de portrait, en privilégiant les lignes de force d’une pensée plutôt que la chronologie, tout en portant une attention très forte à l’esthétique. Les portraits qu’ils réalisent sont d’ailleurs envisagés comme des fictions, réinventant un monde et des situations autour de leurs personnages, qui disent une autre vérité d’eux, plus onirique. Ce film leur permet aussi d'expérimenter des dispositifs de projections sur les murs des immeubles, qui illustrent la façon dont le cinéma a accompagné toute sa vie Edgar Morin et irrigué l'ensemble de son œuvre, à commencer par ses recherches sociologiques. Edgar Morin, Chronique d'un regard, est accueilli par une presse enthousiaste (Le Monde, Télérama, L’Humanité, Les Cahiers du Cinéma...) et connaît une belle carrière en festival.